Alain vient de rentrer du pays des "Dieux antiques", il nous raconte son très long marathon...
MARAQWNIOS AQHNAS. O AUQENTIKOS ( Marathon d’Athènes. L’Authentique)
Au repos depuis presque deux mois, j’avais décidé pour ce marathon d’oublier Cronos, le dieu du temps. Mais bien qu’Hyppocrate ait pu consolider mon mollet blessé grâce à un savant strapping, celui-ci restait bien évidemment mon talon d’Achille ! Je pris avec enthousiasme (étymologiquement, ce mot veut dire « béni des dieux ») le départ de ce marathon authentique puisqu’il part de… Marathon. Parti humblement sur les traces du soldat Philippidès, (premier trailer hellénique il y a 2500 ans), je m’étais placé sous la bienveillance d’Hermès, le dieu des routes et des voyageurs. Mais ses sandales ailés ne m’ont pas protégé des foudres de son père Zeus, dieu suprême du Ciel et de la foudre, qui au septième km, m’envoya une terrible décharge électrique sur mon muscle soléaire. Je décidai malgré tout de poursuivre mon périple grec, car en ne posant que la plante du pied droit à terre, j’épargnai la tension sur mon talon et supportai mieux la douleur.
Mon objectif se limitait alors à l’horizon des 10 km, puis du semi passé néanmoins en 2 h 14. Mon aventure devenait spartiate et me permit cependant d’aborder la longue côte d’une dizaine de km menant au « col » d’Agia Paraskevi à 240 m d’altitude ; j’avais réussi à courir plus de 30 km mais Héphaïstos, le dieu de la forge et des volcans avait du chauffer le macadam, car maintenant, j’avais l’impression d’avoir la plante du pied en feu et marcher ne changeait rien au problème.
Arrivé dans les faubourgs de la capitale, il ne me restait plus qu’à me placer sous les bons auspices d’Athéna pour terminer ma course et même de prendre le plaisir de pouvoir accélérer dans les trois derniers km.
Et voici ENFIN l’entrée dans le Panathenaikon Stadium, là où se déroulèrent les premiers jeux Olympiques des temps modernes (en 1896) ! Je retrouvai là ma muse Nathalie qui avait bouclé précédemment son 10 km en 1 h 5 minutes.
Ce marathon couru en 4 h 32 minutes est peut-être mon plus mauvais temps mais restera avant tout une victoire sur moi-même ! Et puis, comme Poséidon et Eole avaient eu la bonne idée de se reposer, je n’oublie pas qu’en revanche Dionysos, dieu du vin et de la fête, ainsi qu’Aphrodite, déesse de l’amour et de la grâce, étaient descendus eux aussi du Mont Olympe pour nous accompagner tout au long de notre séjour en terre grecque…
Bravo Alain tu as été au bout de toi même mais pense que tu t'en souviendra toute ta vie de l'authentique marathon ! Soigne toi bien et revient nous en pleine forme rapidement.